Qu’est-ce que l’astral ?
- Pascale de Tol
- 18 avr.
- 6 min de lecture
Ce monde subtil que l’on confond avec la lumière.

Il existe un mot que l’on prononce souvent dans les cercles dits spirituels, sans toujours savoir ce qu’il recouvre réellement, ce mot, c’est l’astral.
Pour certains, c’est un espace de communication avec des entités bienveillantes, un lieu de visions, de guidance, de voyages hors du corps ou de miracles. Pour d’autres, c’est un plan énergétique parmi d’autres, que l’on traverse, explore, ou canalise. Mais très peu savent discerner ce que l’astral est véritablement, dans sa nature vibratoire profonde et encore moins nombreux sont ceux qui reconnaissent que l’astral est, avant tout, un plan d’illusion.
Dans cet article, je t’invite à plonger dans une compréhension gnostique de l’astral, loin des croyances, des fantasmes ou des récits séduisants. Car comprendre l’astral, ce n’est pas juste apprendre quelque chose de plus : c’est retrouver la clarté intérieure qui te libère de tout ce qui imite la lumière sans en être.
Qu'est-ce que l'astral : Entre la matière et le Divin, un monde d’entre-deux.
L’astral n’est ni physique ni divin.
L’astral est un plan intermédiaire. Il n’appartient pas au monde matériel visible, mais il n’est pas non plus d’origine divine, Il est subtil, c’est-à-dire qu’il existe dans une fréquence plus élevée que celle du corps physique, mais plus basse que celle de l’Être véritable. Il entoure la Terre comme une couche invisible, une trame énergétique formée de pensées, d’émotions, de formes, de désirs, de projections humaines et non humaines.
Ce plan est ancien. Il s’est constitué au fil du temps à partir des projections de l’humanité elle-même, mais aussi des entités qui y résident et qui le nourrissent. Il fonctionne comme un immense miroir. Il capte, reflète, amplifie tout ce qui est émis depuis la psyché humaine. C’est un monde d’apparences.
L'astral, reflet de la psyché.
On pourrait dire que l’astral est le prolongement du mental collectif. C’est une sphère vivante d’images, de croyances, de dogmes, de scénarios vibratoires. Tout ce qui est imaginé, rêvé, projeté depuis les plans psychiques se retrouve dans l’astral.
Mais attention : ce n’est pas un lieu neutre.
Ce plan est peuplé d’entités conscientes qui vivent de ces projections. Certaines se font passer pour des guides, des anges, des maîtres, des défunts bienveillants, des divinités compatissantes… mais elles ne sont pas ce qu’elles prétendent être. Leur rôle est souvent de maintenir les âmes endormies dans un cycle de quête sans fin, nourri de rituels, de prières, d’espoir, d’attentes, de dépendance.
Ce que l’on trouve dans l’astral : beautés trompeuses et mensonges subtils.
Des guides… mais pour aller où ?
Nombre de personnes connectées à l’astral disent recevoir des messages de “leurs guides”. Ces présences sont souvent décrites comme bienveillantes, douces, remplies d’amour. Elles délivrent des messages, des conseils, des révélations. Et pourtant… tout cela peut n’être qu’un simulacre.
Dans la Gnose, le vrai guide ne se trouve jamais à l’extérieur. Il n’a pas de nom, pas de visage. Il vient du plus haut, depuis le Plérôme, et parle en toi, par ta propre lumière. Si une voix te dit quoi faire, si une entité se présente comme un être évolué, un “maître”, un “protecteur”, il y a déjà une dissonance : le Très-Haut ne se manifeste pas comme une personne extérieure. Il ne dirige pas, il éclaire. Il n’ordonne pas, il révèle.
Des visions qui flattent l’ego.
Dans l’astral, il est fréquent d’avoir des expériences grandioses : visions de temples, sensations de grandeur, rêves initiatiques, images de vies passées, rencontres avec des présences lumineuses. Tout cela est possible, mais cela ne veut pas dire que c’est vrai dans l’absolu.
Beaucoup de ces visions sont des formes astrales codées qui s’adaptent à tes croyances, à tes blessures, à tes attentes. Elles te montrent ce que tu veux voir et ainsi, elles te maintiennent dans un scénario. Tu deviens spectateur d’une spiritualité imagée, mais tu ne t’en extrais jamais vraiment. Tu restes prisonnier d’un film aux mille décors.
L’astral comme piège de lumière.
Le langage de l’astral est émotionnel.
L’astral parle à ton émotionnel. Il crée des sensations, des frissons, des élans d’amour ou de peur. Il est habile à susciter de l’enthousiasme ou de l’angoisse, selon ce qu’il veut produire en toi. Il peut faire croire à une élévation, alors qu’il enferme dans un plan circulaire : une boucle de recherche spirituelle sans fin, où chaque expérience appelle la suivante.
Et pendant ce temps, tu ne reviens pas en toi. Tu attends une réponse, tu cherches un signe, tu écoutes une guidance extérieure. Tu crois avancer, mais tu tournes en rond dans l’astral.
L’astral imite le Divin mais ne le contient pas.
C’est là son piège le plus subtil. L’astral imite la lumière. Il peut copier la douceur, l’amour, la sagesse… mais ce ne sont que des versions affadies, filtrées par des entités qui ont appris à se faire passer pour le bien. Et dans ce grand théâtre, beaucoup d’âmes sensibles tombent dans le piège.
Mais le vrai Divin, celui du Plérôme, ne séduit pas. Il ne se présente pas, ne cherche pas à te convaincre. Il se reconnaît en toi, sans mots, sans image, sans intermédiaire. Il te retourne vers l’intérieur, Il ne te promet rien, il te réveille.
Le New Age : Une spiritualité astrale qui croit être divine.
Le langage du New Age est astral.
Le New Age, avec ses anges, ses rayons colorés, ses flammes jumelles, ses guides, ses contrats d’âme, ses portails énergétiques et ses invocations, est un mouvement profondément enraciné dans l’astral. Il est basé sur des croyances venues de plans intermédiaires, qui semblent lumineuses, mais qui éloignent toujours un peu plus de la lumière vraie.
C’est une spiritualité qui fait appel à des forces extérieures. Elle met en scène un univers complexe, où il faut “travailler sur soi”, “nettoyer ses chakras”, “suivre les cycles lunaires”, “recevoir les codes de l’âme”… autant de manières de rester tourné vers l’extérieur, tout en croyant se reconnecter.
Pourquoi cela fonctionne parfois… mais ne libère jamais vraiment.
Certaines personnes disent pourtant :
“Mais moi, je me sens bien quand je fais mes rituels lunaires”
ou
“J’ai reçu un message qui m’a vraiment aidé”
ou encore
“Je suis sûre que mon guide me protège.”
Oui, l’astral peut soulager, apaiser, même produire des guérisons, mais il ne libère pas. Il soulage le mental, pas l’Être.
Il ne t’invite jamais à mourir à tes illusions, à lâcher tout ce que tu crois savoir, à te dépouiller de toute identité spirituelle. Il t’en donne une nouvelle, plus brillante, plus subtile, mais encore une.
La sortie de l’astral : silence, verticalité et reconnaissance.
Le retournement intérieur.
Sortir de l’astral ne se fait pas par une technique. Cela se fait par un acte de lucidité intérieure, une sorte de verticalité vibratoire. À un moment, tu ne veux plus d’expérience, tu ne veux plus de signe ni d’intermédiaire. Tu veux le vrai.
Et le vrai ne vient pas d’un guide, ni d’un message, ni d’un rêve, Il ne passe pas par un astre, une prière ou une image. Il se reconnaît en toi, sans effort, sans preuve. Tu ne le cherches plus, car tu ressens qu’il a toujours été là.
Le silence comme seuil.
Le silence intérieur est l’un des rares espaces où l’astral ne peut pas entrer. Car l’astral a besoin de mouvement, d’image, de narration, d’émotion. Mais quand tu plonges dans un silence total, sans rien vouloir, sans rien appeler, sans rien imaginer… tu le traverses. Tu accèdes à ce qui est là, mais que tu n’avais pas vu, parce que tu cherchais encore.
Quelques signes que tu es encore connecté à l’astral :
• Tu fais des rituels en lien avec les lunes, les portails ou les dates.
• Tu attends des signes pour prendre des décisions.
• Tu reçois des messages canalisés que tu suis sans discernement.
• Tu as besoin que “quelque chose te parle” depuis l’extérieur.
• Tu crois que ton énergie dépend de l’environnement ou des astres.
• Tu parles souvent de “tes guides”, “ton âme”, “ta mission”, “ton karma”.
• Tu ressens beaucoup d’émotions dans ta spiritualité, mais peu de paix intérieure stable.
Conclusion : choisir la lumière vraie, sans décor ni intermédiaire.
L’astral peut paraître fascinant, séduisant, parfois Il guérit, Il brille mais il n’est pas la lumière. Et tant que tu y restes connecté(e), tu ne peux pas te souvenir pleinement de qui tu es car la mémoire divine ne traverse pas l’astral. Elle ne descend pas jusque-là.
Elle t’attend au-dessus de toutes les couches, au-delà des visions, des messages, des présences.
Elle ne s’impose pas, elle ressemble à un souvenir muet, une vibration familière, une paix qui ne dépend de rien. Elle est ce que tu es avant toute quête, avant toute histoire.
Alors, cesse de chercher des réponses dans les étoiles, dans les messages, dans les lunes, dans les rituels. Reviens à toi, rentre à la maison.
Le Très-Haut n’a jamais quitté ton cœur.
Merci d'avoir pris le temps de cette lecture.
Que les voiles se lèvent en toi.
Pascale de Tol
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